Ce devait être une belle étape, ça a été effectivement
le cas pour la plupart d’entre nous, un vrai calvaire par contre pour moi et
une douzaine d’autres. Le matin, je me suis réveillé avec des nausées, pas
d’appétit. Dès le départ, je me suis senti sans force. L’envie
de vomir s’est faite de plus en plus pressante, mais cela ne venait pas. Je me
suis arrêté plusieurs fois pour reprendre mes esprits car la tête tournait et j’avais
l’impression de perdre l’équilibre, ce qui est gênant à vélo. Et puis, encore
plus loin, cette fois, je me suis vidé si vous voyez ce que je veux dire. Dans
ces cas là, vous mettez votre pudeur de coté, tous les copains qui passent vous
demandent si ça va… Que pouvez-vous dire ? Très vite, vous êtes avec les
serre-files, contre votre gré cette fois-ci. Un semblant de mieux mais c’est
très éphémère. Plusieurs copains vous recommandent chaudement de ne pas
insister et de monter dans la voiture balai, ce que je finis par faire après un
troisième arrêt technique et de nouveaux vacillements. En résumé, 45 Km en plus
de 4H, le reste de l’étape dans l’Iveco à somnoler si bien que je n’ai rien vu
de cette belle étape et des deux cols à plus de 3600 m. Ce soir c’est Bivouac,
J’ai vraiment choisi mon jour… Au fait, je n’ai fait que quelques photos au
départ, je vais en récupérer plus tard auprès de mes collègues pour vous
montrer ce que j’ai raté… Mes « malheurs » sont dérisoires à coté de
certaines choses, cette nuit, Roland Diot, le numéro 2 de l’expédition a appris
le décès de sa maman, il a choisi de rester, malgré tout, parmi nous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire