lundi 30 avril 2012

27ème étape, Borne 151 - Xining, 153 Km.

Ce matin, grosse surprise au lever, c’est tout blanc, il a neigé pendant la nuit et nos vélos sont recouverts d’une épaisseur de près de 10 cm de neige. Heureusement, il fait doux et le sol n’est pas gelé, aucune raison de ne pas faire l’étape prévue. Tout le monde s’habille le plus chaudement possible même si nous ne l’avions pas anticipé la veille au soir en sortant nos grands sacs contenant tout notre barda. Comme un fait exprès, je me suis porté volontaire comme serre file la veille, j’ai gagné le gros lot… Les paysages auraient pu être très beaux mais une brume masque tout. La suite est une longue procession de cyclos sur cette fameuse route 109 dont tout le monde en a ras le bol car fréquentée par de très nombreux camions qui ne ralentissent sous aucun prétexte… Ah ! J’oubliais, on a pris l’autoroute également, c’est quand même original, pour rejoindre Xining et la civilisation après quatre jours de quiétude et de grand air à plus de 3000 m d’altitude.

 

dimanche 29 avril 2012

26ème étape, Niao Dao – Borne 151, 121 Km.


Ce matin, changement de programme, le parcours prévu initialement est modifié, nous n’avons toujours pas l’accord pour dormir de nouveau dans la ville de Xi Hai Zhen, ville qui nous avait donné bien des soucis il y a trois jours, avant d’aborder le lac. Le plan B devient effectif, c'est-à-dire que l’on rebrousse chemin, ce qui ne fait pas plaisir à beaucoup de monde, on peut le comprendre. Nous serons de plus obligés de repasser par Xining pour reprendre ensuite le parcours original avec une journée de décalage, qui sera compensée par une journée de repos en moins à Kashgar. Ce matin également, grosse erreur de ma part, je me lève 1H trop vite alors que je dormais très bien… Mon compagnon de chambrée, Philippe Lambert, ne m’en a pas voulu pour autant… Ouf ! Du coup, on en a profité pour faire un peu « d’ordinateur » sous la couette, pas des jeux, je vous rassure, mais des écritures. Du coup, j’en ai profité pour faire des photos là où je n’avais pas eu le temps d’en faire hier. On a fait notre premier pique-nique pour le déjeuner et ensuite, comme on retournait au même hôtel, c’était un peu allure libre et j’en ai donc profité un peu pour me dégourdir les jambes avec quelques uns dans un vent contraire de plus en plus fort sur les 30 derniers kilomètres. Une bien belle partie de manivelles à plus de 3000 m d’altitude qui fait plaisir…

samedi 28 avril 2012

25ème étape, Borne 151 – Niao Dao, 121 Km.


Ce matin, au lever à 6H, il faisait -5°C… Eh oui, nous sommes à 3300 m ! Dehors, c’est gelé. Le petit déjeuner n’est pas prêt et sera très léger, c’est Lionel qui a réveillé les tenanciers de l’hôtel. Toute la matinée se passe dans le froid, le soleil ne nous réchauffera que vers midi. Je suis à la trace Daniel Lucot, dont je dois faire le portrait pour le journal du PPL 2012. Il est malade et je l’aide comme je peux à l’arrière du peloton. Un voile de brume masque malheureusement les paysages, à gauche la montagne, à droite le lac, j’allais dire la mer tellement cela y ressemble par moment d’autant plus que l’eau est salée. La pause de midi me permet de questionner Daniel, sur le vélo, parler lui coûte beaucoup d’énergie tellement il a du mal à respirer. Beaucoup de troupeaux de moutons et de yacks aux abords de la route, d’ailleurs, nous serons quelques uns à nous arrêter chez l’habitant pour boire un verre de lait de yack chaud. Rien de particulier si ce n’est que cette rencontre est une nouvelle fois chaleureuse.




vendredi 27 avril 2012

24ème étape, Xi Hai Zhen – Borne 151, 80 Km.


La veille, le départ a été retardé pour savoir si le peloton du PPL 2012 était autorisé à poursuivre sa route dans cette zone géographique. A 9H, un plan B est établi, on fait le tour du Lac Qinghai dans le sens anti-horaire. A 11H, au déjeuner, les autorisations sont arrivées, l’étape initiale est maintenue mais raccourcie de 20 Km à cause de l’heure tardive de départ. On pousse un grand « ouf » de soulagement, on a craint un moment de ne pas voir ce lac.
Dès la sortie de la ville dont on n’avait rien vu pour cause d’arrivée nocturne, on voit les montagnes enneigées au loin, c’est déjà plus beau. On grimpe ensuite pour redescendre vers le lac, et là, pendant toute l’après-midi, c’est magnifique. Déjà, on respire… Les paysages sont de toute beauté, mêlant des sommets enneigés, des dunes Sahariennes, des eaux bleutées et un ciel ensoleillé. Très belle étape, on a eu raison de venir, les déboires de la veille sont déjà loin.


jeudi 26 avril 2012

23ème étape, Xining (N 36° 38’ ; E 101° 44’) – Xi Hai Zhen, 101 Km.


C’est reparti. Ce soir nous serons à plus de 3000 m et cela me motive. La première partie de l’étape se fait encore dans la circulation, le bruit et la poussière. Je regrette simplement de ne pas avoir les supports vélo de ma petite caméra Go Pro, un petit film vous aurait restitué parfaitement le contexte. Malgré que l’on soit à plus de 2500m d’altitude, il y a aussi toujours autant de chantiers de construction. Maintenant, on est plus haut que le Tourmalet, une de mes références, mais ici, il y a encore des camions, on se demande tous où ils peuvent bien aller… L’air est frais et meilleur mais on doit parfois remettre le masque car, avec le vent qui s’est levé, il y a beaucoup de poussière qui provient de ces montagnes arides. Là, nous sommes à une altitude plus haute que le Galibier, col que j’ai gravi récemment avec mes copains de juillet, équipe n°2 comprise. Les rafales de vent redoublent et nous stoppent littéralement, nous obligeant à nous mettre debout sur les pédales pour ne pas tomber. Pause déjeuner à 2950 m, le soleil est présent heureusement. Le vent est toujours là, il est maudit des plus faibles qui en plus, bien souvent, ne savent pas s’abriter. Devant, j’organise une petite bordure et on progresse correctement vers la ville étape quand les guides locaux nous demandent de stopper à 13 Km du terme de l’étape, nous n’avons pas l’autorisation d’y entrer… Il est alors 16H30. Au prix de très longues négociations, nous reprendrons notre route à 21H15, de nuit, en convoi, encadré par la police locale, pour arriver à 22H15 à l’hôtel. Nous nous coucherons seulement à 1H du matin…

mercredi 25 avril 2012

Jour de repos à Xining (N ; E).

Ayez l’amabilité de vous reporter au petit billet « Journée de repos » réalisé précédemment, repos c’est repos… Enfin presque…

mardi 24 avril 2012

22ème étape, Haishiwan – Xining (N ; E), 120 Km.

Aujourd’hui, on s’élève, je veux dire par là que l’on prend de l’altitude. Nous passons de 1750 à environ 2250m. La montée, vers le lac Qinghai Hu et ses routes à plus de 3000m débute. En fait, cela se fait en douceur, très progressivement, assez facilement pour tout dire, d’autant plus que le vent nous pousse et donc, on apprécie pour une fois. La route n’est pas intéressante mais on avance dans la bonne direction. Le déjeuner de midi est copieux et l’après-midi d’autant plus difficile, je m’endors sur le vélo, le manque de sommeil est bien présent. L’arrivée dans cette grande ville de Xining, plus de 1 million d’habitants et capitale de la province du Qinghai, est une fois de plus pénible du fait de la circulation et de la pollution malgré l’altitude. Seul véritable plaisir de la journée, l’interview, que je devais faire  pour le journal du PPL 2012, de la benjamine de la troupe, Christelle Lyard alias Kiki. Une bonne tranche de rigolade et cela fait du bien…(à voir par ailleurs).

lundi 23 avril 2012

Un cocktail montagne, piste, bivouac.


Depuis vendredi 20 avril, plus d’hôtel, plus d’internet mais quel régal ! Certes, c’est loin d’être facile pour quelques uns, mais que c’est chouette d’être au grand air, en pleine montagne toute la journée et de plus, sous un soleil bien présent. Les paysages sont impressionnants, cela ne transparaît malheureusement pas sur les photos. On roule tranquillement en levant le nez, on croise une voiture ou un camion de temps en temps… La route disparaît parfois, depuis le temps que l’on nous promettait des pistes, comme ce vendredi où pendant près de 50 Km, on a fait Paris-Roubaix. Moi, je me suis bien amusé, je ne l’ai pas dit trop fort le soir venu… L’accueil dans les écoles où nous bivouaquons est toujours fabuleux, mais pas de douches, parfois pas d’eau, on fait avec les moyens du bord, on dort mal, la fatigue s’accentue mais les liens se resserrent…



21ème étape, Jinyanzhen – Haishiwan, 143 Km.


Aujourd’hui, lever 5H, départ 8H… Hé oui ! Nous dormions dans des classes pour la plupart, moi sur le balcon-couloir au grand air et il fallait libérer tout cela avant l’arrivée des élèves vers 6H… Et après, attente du levé de drapeau de l’école je vous rassure, pour pouvoir partir, question de politesse… Ensuite, il nous a fallu 30 Km et la matinée pour traverser la ville de Lanzou, grosse mégapole du coin et aussi un peu de temps lors de l’accueil des Vététistes du campus agronomique des lieux. Et donc, la reprise avec le bruit, la circulation, la pollution, les grandes routes et forcément les camions… tout cela n’a pas été agréable, on était tellement mieux dans ces montagnes arides. Mais il faut avancer. Demain, on arrive à l’étape de repos, moment très attendu par tous et qui rythme nos semaines de vélo…


jeudi 19 avril 2012

Etat des troupes.

Pour tout dire, les troupes sont fatiguées. Beaucoup de malades qui nécessitent des arrêts de travail, c'est-à-dire, qu’ils passent un ou deux jours dans les camions pour se reposer, mais comme il n’y a pas beaucoup de place, il y a parfois un turn-over… Au royaume des aveugles, le borgne est roi… En clair, mieux vaut ne pas tomber malade, c’est mon cas jusqu’à présent, je touche tous les jours du bois. Depuis quelques jours, il y a également des malaises. J’en ai discuté avec le médecin de l’expédition car je dois faire son interview pour le journal du PPL, il explique cela par différents aspects dont un manque de récupération. La moyenne d’âge des participants est de 62 ans et on ne récupère pas de la même façon qu’à 20 ans… Et nous ne sommes qu’à la 17ème étape… Beaucoup se posent des questions. Moi je pense qu’il y a 15 jours de dur à passer et qu’ensuite cela sera plus facile. On sera au-delà du lac à contourner et ses plus de 3000 mètres d’altitude, il fera meilleur et surtout, les participants seront en meilleure condition physique…

 

17ème étape, Fang Shan Xiang – Gu Yuan, 133 Km.


Aujourd’hui, j’étais serre-file. Lever 5H, départ 7H, arrivée 20H. Cela ne se bouscule pas pour faire ce « métier » sur les étapes difficiles, rendez-vous jusqu’à présent des jeudi. Il faut de la patience, beaucoup de patience et beaucoup de provisions pour ne pas « caler » soi-même. Pour vous donner une petite idée de la chose, 133 Km : 9H50… C’est long, parfois il faut marcher pour tenir compagnie dans la montée d’un col. Vous comprendrez aisément que la qualité première d’un serre-file est la patience. Si celui-ci a un brin de psychologie, sa vocation au sein du PPL 2012 est toute trouvée…

Premier bivouac.

Le jour du bivouac, quand vous arrivez de bonne heure et de plus dans les premiers, vous donnez un coup de main à l’organisation. En effet, il faut sortir les lits de camp, les matelas, les duvets, les tables, bref, tout un tas de choses pour manger et dormir. Et à 93 personnes, cela fait du matériel… Les volontaires pour la cuisine s’attellent à différentes tâches pour aider Lionel, le cuisinier de la logistique. Et après, on attend que la soupe cuise, que l’on mange et que les locaux de l’école soient disponibles pour dormir. En l’occurrence, pour cette première fois, 20H30. Et oui ! Les élèves finissaient leurs cours à 20H… Je ne m’étalerai pas sur cet aspect des choses aujourd’hui… Il fait alors largement nuit et on s’installe dans les couloirs aux différents étages. Je vous assure que la majorité des personnes font dans la simplicité, on déballe un minimum d’affaires. Certains, surement pour gagner du temps le lendemain matin, dorment sans changer de tenue… Et ensuite, et ensuite, il y en a qui s’endorment très vite, et qui ronflent aussi très vite… Aux différents étages, c’est un vrai concert rejoint rapidement également par ceux qui toussent, et ils sont nombreux… Malgré tout cela, j’ai, pour ma part, passé une bonne nuit, un peu courte certes, mais une bonne nuit tout de même comparée à celles de certains participants. Globalement, le bivouac, c’est sympa, enfin pour le premier. A voir pour les suivants, ce sera peut-être à mon tour de ne pas dormir.

 

mercredi 18 avril 2012

16ème étape, Quigchen – Fang Shan Xiang, 118 Km.

Content de quitter cette ville où il n’y avait rien à voir et cet hôtel où internet ne fonctionnait pas et où tout était souvent impossible pour de multiple raisons. Les VTTistes locaux et le jeune chinois de l’expédition nous proposent une modification de parcours. Est-ce un nouveau traquenard à la chinoise ? En fait, rien de cela. Après que le brouillard se soit levé, nous eûmes droit à de magnifiques paysages sur des routes plutôt tranquilles. Une bien belle journée la meilleure depuis le début. Enfin… Les échanges avec les élèves et les professeurs du collège ainsi que le bivouac sur place vinrent clôturer en apothéose le tout. 

 

mardi 17 avril 2012

Journée de repos à Quigchen (N 36°03’ ; E 107°53’).

La lessive :
A l’arrivée à l’hôtel du jour de repos, la lessive est ou doit être la préoccupation première. Pourquoi ? Tout simplement pour qu’elle ait le temps de sécher pour le surlendemain au risque sinon de devoir tout remballer encore humide et cela arrive malheureusement. Comme stratégies, il y a ceux qui préfèrent gérer tout cela eux-mêmes et qui se plongent dans le lavabo le plus vite possible. Force est de constater qu’ils ont peut-être raison…Les autres, dont j’ai fait partie le premier jour de repos, préfèrent sous-traiter le boulot, c'est-à-dire, confier son paquet de linge sale à l’hôtel qui elle-même doit sous-traiter aussi. Vous pensez ainsi gagner du temps. Grosse erreur. Au moment de confier votre baluchon, vous devez faire le décompte des pièces avec les hôtesses d’accueil tirées à quatre épingles, le prix du lavage étant à la pièce... Pour la discrétion, c’est raté, il vous faut déballer tout votre petit et grand linge sur le beau comptoir de marbre de l’accueil, un moment à vivre…Et ce n’est pas forcément fini, il y a le retour. La première fois pour moi, c’était lavé, séché et repassé, rien à redire si ce n’est le prix, 140 Yuans, j’avais mis toutes mes socquettes et donc beaucoup de pièces. Cette fois-ci, ce n’était pas sec et il donc il a fallut improviser un séchoir dans la chambre. L’essentiel est de récupérer ses billes. En 2008, les vêtements avaient été mélangés pour le lavage et rendu sous forme de grand tas dans une pièce. Pour le moment, on s’en sort donc bien…



lundi 16 avril 2012

15ème étape, Tai Bai Xiang - Quigchen, 141 Km.

Lever 5H30, départ 7H, cela devient habituel. Sacrées vacances ! Aujourd’hui, l’étape est modifiée suivant les conseils de Vététistes locaux pour éviter 40 Km de piste mais le parcours est rallongé d’autant ce qui nous donne 140 bornes, un petit col et beaucoup de descente au menu, toujours d’après les chinois. Et la Chine, c’est la Chine, pleine d’imprévus… En fait de descente, on a eu le droit à un vrai toboggan qui a laminé encore plus certains organismes déjà très affaiblis : Par contre, nous avons eu le droit à de magnifiques paysages même s’ils ne sont pas verdoyants, avec une agriculture qui se modernise comme dans les années 60 chez nous, avec visiblement des engrais et beaucoup de plastique. Est-ce une bonne chose ? Pour la pause déjeuner, on retrouve la ville avec tout son brouhaha. En fin d’après-midi, tout le monde est bien content d’arriver à l’hôtel pour la journée de repos, certains en ont grandement besoin. Les deux semaines à venir vont être dures à différents points de vues, parcours, conditions de vie et malheureusement peut-être également, météo. Et cela peut tout changer…

 

dimanche 15 avril 2012

14ème étape, Fu Xian – Tai Bai Xiang , 98 Km.


Lever 5H30, départ 7H, c’est le timing des grandes étapes et aujourd’hui est prévu une trentaine de kilomètres de piste, ce qui constituera une nouveauté pour nous car jusqu’à présent, excepté quelques portions de routes défoncées, les itinéraires empruntés ont été très corrects. Un petit col, un début de fringale dans la descente peut-être car ce matin il n’y avait pas autant de choses que d’habitude et l’occasion de s’arrêter dans une bourgade pour faire le plein. Nous sommes maintenant des bêtes rares, surnommées « les longs nez », que l’on vient observer. Quelques mots échangés en anglais avec une jeune femme, cela laisse pantois tous les badauds autour de nous. Le soleil tape, il fait chaud, le grand bol de soupe avec des pates fait un grand bien à toute la troupe mais le redémarrage est très difficile. De piste laborieuse, il n’y en eut point, la route étant refaite depuis la reconnaissance. Pendant presque toute la totalité de l’étape, la construction d’une nouvelle autoroute côtoie les belles terres paysannes du secteur. Ce soir, l’hôtel est rustique, 2 lavabos pour 50, des WC collectifs, 1 lit pour 2 et on entend les voisins de palier parler ou tousser mais on a bien mangé…

Vie de groupe.


Globalement, cela va bien, quelques petits accros inévitables mais sans conséquence. Les personnalités se révèlent forcément, les positions dans le groupe se font petits à petits, les participants se connaissent maintenant mieux et les affinités se font. Mais, parce qu’il y a un mais, nous n’avons pas eu de contextes difficiles excepté peut-être le jour de la première étape de montagne où le froid et l’arrivée très tardive ont donné une idée de ce que peut être une expédition. Michel Cabart, notre chef, nous l’a d’ailleurs rappelé hier soir, nous avons mangé notre pain blanc avec des conditions météo et des hébergements globalement parfaits, maintenant, ça va changer. Au menu prochainement, des tronçons de 30 à 40 Km de piste, Poussière ou boue suivant la météo, gymnase ou bivouac le soir, pas d’internet... Les nouvelles du « front » seront donc irrégulières, vous devez le retenir. Nous rentrons dans la Chine profonde, notre guide nous le dit maintenant, « ça, c’est la vraie Chine » et c’est vrai qu’il y a déjà un changement. L’expédition va véritablement démarrer…

samedi 14 avril 2012

13ème étape, Yi Chuan Xian – Fu Xian, 82 Km.


Ce matin, c’est un peu triste, nos amis chinois qui nous accompagnaient depuis Pékin, nous quittent au son de La Marseillaise, très représentative à leurs yeux de la France. La montée du col est tranquille, peut-être trop car J-Pé, mal réveillé ou bien dans ses pensées, percute le camion de l’organisation arrêté sur le bas côté. Il suivait la ligne blanche, dira-t-il… Le vélo, lui, n’a pas apprécié… Les divers arrêts sont autant d’occasion d’échanger avec la population locale, très intriguée de notre passage. La brochure éditée en chinois par la FFCT nous est très utile dans ces moments là, les grandes cartes du PPL 2012 placardées sur les camions laissent dubitatives toutes ces personnes. C’est vrai qu’il y a de quoi…

vendredi 13 avril 2012

Les barbus.

En fin d’après-midi, avec mon copain de chambrée, Philippe, qui va sur ses 70 ans, nous avons été faire quelques emplettes, du genre pour casser la croûte sur le vélo. Coup de chance pour nous, cela correspondait à la sortie des écoles. Je vois déjà venir certains avec leurs idées mal tournées. Je dis coup de chance à postériori car Philippe et moi étant barbus ou plutôt mal rasés, nous ne passons pas inaperçus au pays des imberbes et encore plus ici, loin des circuits touristiques traditionnels. Les jeunes les plus hardis ont engagés à plusieurs reprises la conversation en anglais et ces échanges, même superficiels, sont toujours très chaleureux. Pour rassurer tout le monde sauf peut-être ma femme, nous avons également un succès auprès des femmes plus mûres, elles se retournent sur notre passage, elles ne nous sifflent pas encore. Nous qui sommes venus les voir, nous devenons les personnes à voir…


12ème étape, Ji Xian – Yi Chuan Xian, 89 Km.


L’étape de montagne d’hier a laissé des traces chez tous les participants, c’est mollasson. Cela tombe bien, il fait beau, les paysages deviennent plus agréables et se prêtent à de nombreuses photos. Malheureusement, je suis déçu des miennes, j’espère que je me suis loupé et que mon appareil n’y est pour rien, sinon, ce serait dramatique, nous ne sommes qu’au début de l’expédition. Visite de la cascade locale. Sur la route, on commence à voir moins de camions, moins de poussière, on respire un peu enfin ! C’est agréable. Pour combien de temps…


jeudi 12 avril 2012

11ème étape, Lin Fen – Ji Xian, 127 Km.

Cette étape de montagne inquiétait certains mais cela s’est bien passé. Il faisait froid en haut des deux cols : 1200 et 1500 m, quelques traces de neige mais beaucoup de vent. Je constate que la troupe progresse au niveau physique mais  également au niveau géographique car aujourd’hui on file plein Ouest et donc dans le bon sens, ce qui n’a pas toujours été le cas. Accueil à Ji Xian, par les autorités locales dont le slogan pourrait être le fameux « manger des pommes ». Ce soir, j’interview Li pour le compte du journal du PPL 2012 (voir le site de la FFCT), aucun soucis, je parle presque couramment le chinois comme vous pouvez l’imaginez…

Interview de Li par Michel :  Lire...





mercredi 11 avril 2012

10ème étape, Huo Zhou – Lin Fen, 64 Km.

Une nuit « intéressante » à Huo Zhou où j’ai eu l’impression que les camions passaient au pied du lit… Avant de commencer l’étape, une visite de la vieille ville organisée par le Maire de cette petite bourgade de 300 000 habitants. Après, vous connaissez la suite, autoroute, camion, pollution… Si tout de même, la verdure commence à apparaître dans cette vallée fortement industrialisée, on se demande comment elle fait pour pointer son nez dans un tel contexte. Une route plus tranquille mais elle est complètement défoncée… Arrivée et accueil chaleureux par les cyclos locaux de la ville de Lin Fen, 4,5 millions d’habitants, qui a le triste privilège d’être la ville la plus polluée au monde... Moi qui voulait changer d’air, c’est réussi…

mardi 10 avril 2012

Vous avez dit 1664 ?

1664, il ne s’agit aucunement de la célèbre bière bien connue chez nous et d’en faire la publicité dans le cadre d’un partenariat exceptionnel avec la FFCT à l’occasion du PPL 2012. Cela aurait pu être le cas car nous consommons quantité de bière, uniquement locale, pour la récupération bien évidemment, bière trouvée par Lionel, l’intendant « nourriture » de la logistique, au petit soin pour le groupe. Je ne citerai pas le nom de cette bière chinoise, question éthique FFCT et surtout parce que je n’ai pas encore réussi à en déchiffrer ses idéogrammes. Non, rien de tout cela, il s’agit de l’équipage 16-64 sur tandem à l’occasion du PPL 2012, le couple Henri-Dominique Brunel et Gérard Muller, participant malvoyant, couple uni dans la bonne humeur pendant l’effort mais également dans la difficulté puisqu’ils sont malades comme bien d’autres en ce moment. Bravo à tous les deux.


9ème étape, Ping Yao – Huo Zhou (N 36°45’ ; E 111°39’), 106 Km.


Nous avons repris la route du charbon et donc retrouvé malheureusement le trafic important des camions, les klaxons, la poussière de charbon et la quatre voies… Vous l’avez compris, une étape de transition dans la vallée nécessaire pour trouver notre futur chemin. Ah si ! Nous avons eu nos premières gouttes de pluie, enfin un orage juste à l’arrivée à Huo Zhou.

lundi 9 avril 2012

Première journée de repos à Ping Yao.

Comment se passe une journée de repos au PPL 2012. Rien à voir avec le Tour de France des professionnels, pas de média à chasser l’interview des participants, pas de vélo, mais au contraire, même si on se repose nous restons très actifs. Lessive, mise à jour de tout ce que l’on n’a pas eu le temps de faire avant (souvent une longue liste…), nettoyage et révision du vélo et bien évidemment, visite de la ville en l’occurrence aujourd’hui, Ping Yao connue pour sa cité médiévale et la fabrication du premier billet de banque si j’ai bien compris. Certes, pour certains, c’est beaucoup plus simple malheureusement, puisqu’étant malades, ils restent tranquilles « au chaud ». En fait, la journée passe très vite et la liste évoquée précédemment s’allonge encore…

Comment j’ai replongé à Ping Yao.

Oui, je l’avoue, j’ai replongé pendant la journée de repos à Ping Yao. Sincèrement, je me croyais à l’abri d’une telle déconvenue, je ne pensais pas être aussi accro… Un moment de faiblesse sûrement et je me suis laissé entraîner par un collègue d’expédition, Michel GALESI. Je suis allé à l’école ou plutôt dans une école dans le cadre d’un projet que mène Michel avec une classe primaire dans laquelle se trouve son petit-fils. Nous étions aidés pour l’occasion, et c’est peu dire, par Franck (son prénom d’emprunt français), un jeune chinois très sympathique de l’expédition. A notre entrée dans la classe, les 64 élèves se sont mis quasiment au garde à vous, ce qui forcément, m’a laissé un peu rêveur… Les échanges, timides au départ, ont été très enthousiastes par la suite, générant un grand désordre, plus habituel pour moi… J’ai même du chanter pour ramener un peu de calme dans l’assistance, je ferai tout mon possible pour censurer la vidéo réalisée à mon insu… Avant de se quitter et de faire une photo souvenir avec l’ensemble de la classe, j’ai même eu le droit de la part de certains et certaines élèves, à des poèmes de Mao Tsé Toung…


 

dimanche 8 avril 2012

8ème étape : Tai Yuan – Ping Yao, 106 Km, 100 prévus.


L’étape à Tai Yuan a été très riche en fraternité. Accueil la veille par les VTTistes locaux dont le Président, Lee et trois de ses amis nous accompagnent depuis Pékin et nous aident énormément dans notre cheminement. Repas frugal et délicieux offert par la municipalité avec échange de cadeaux le tout arrosé avec un alcool de riz apprécié de tous. « Traversée » de la ville sur le périphérique intérieur encadré de nouveau par les cyclos de Tai Yuan, plus de 500 à l’association, l’équivalent d’un club chez nous. Cérémonie de départ au magnifique grand stade, qui rappelle le « nid d’oiseaux » de Pékin, avec discours, échange de maillots et de cadeaux, et public très enthousiaste. Un moment très fort pour tous. Ah, j’oubliais ! On a fait l’étape et donc du vélo, pour « avancer » même si on piquait au Sud mais il n’y avait rien de particulier si ce n’est que l’on a roulé pratiquement tout du long sur une quatre voies et qu’il y a eu quatre crevaisons, les premières de notre expédition.

Tai Yuan c'est là !